Que s'est-il passé lorsque j'ai remplacé ma caféine quotidienne par des huiles essentielles pendant une semaine
Oui, des huiles essentielles. Oui, je sais, ça paraît ridicule. Et oui, ça a marché.
En tant que personne ayant grandi dans un flux constant de fluorure et aspirineJ'ai tendance à privilégier les solutions de pharmacie pour tous les maux de la vie. Pourtant, même dans les pharmacies les plus traditionnelles, je suis désormais confronté à des rangées croissantes d'huiles essentiellesÇa ne me tente pas, mais mes pairs sont partants. Ils m'expliquent avec enthousiasme comment le bon mélange de romarin et de bois de santal peut apporter clarté d'esprit et énergie. « Hmm », dis-je… puis je continue à engloutir une petite fortune en lattes tout au long de la journée et je prends une vape stylo pour secouer le dos bossu de l'anxiété Je le ramène à la maison le soir.
Mon aversion pour ce que je considère comme du « woo-woo light » vient en partie de l'impression que les huiles essentielles pourraient compliquer des protocoles de soins que je maîtrise déjà assez bien (qu'est-ce qu'un verre de Sancerre sinon la gestion de l'humeur à son meilleur ?). Mais aussi d'une confusion totale quant à la manière d'analyser la multitude de plantes et d'huiles. Je décide donc de m'offrir une formation accélérée en immersion totale dans les huiles essentielles. Pendant sept jours d'affilée, je vais… remplacer la caféine et les cannabinoïdes à la sauge sclarée et à la camomille. Ce sera mon propre nettoyage mental.
Mon premier appel est adressé à Amy Galper, cofondatrice du New York Institute of Aromatic Studies. « Le pouvoir des huiles essentielles vient de leur odeur », explique-t-elle. Il suffit de renifler l'huile dans le flacon ou d'en déposer quelques gouttes sur vos vêtements ou vos paumes (mais jamais ailleurs sur la peau nue : elles sont trop puissantes). Un diffuseur peut faire des merveillesJe contacte ensuite Sara-Chana Silverstein, aromathérapeute et auteure de Moodtopia : Apprivoisez votre humeur, déstressez et trouvez l’équilibre grâce aux plantes médicinales, à l’aromathérapie et plus encore. Il n’existe pas suffisamment d’études sur la plupart des huiles essentielles pour que quiconque puisse réellement les prescrire pour traiter vos maux, mais je souhaite découvrir précisément celles qui pourraient (peut-être, peut-être) optimiser ma vie. « Je ne pense pas que les huiles essentielles guérissent comme le Prozac, mais elles donneront la force de mieux contrôler son humeur », explique Silverstein. Elle m’explique aussi que je réfléchis trop. « Oubliez les données. Si l’ylang-ylang, généralement un stimulant sexuel, vous apaise, utilisez-le pour faire l’association dont vous avez besoin. » Je n’ai pas le temps de parcourir intuitivement des dizaines d’huiles essentielles, alors Silverstein me donne une rubrique : les agrumes pour a.m. vigilance, huile de romarin pour la concentration au travail, bergamote et sauge sclarée pour une détente à tout moment, et lavande et camomille pour la détente au coucher.
Jour 1: J'installe un diffuseur à la maison pour me réveiller avec des agrumes et m'endormir avec de la lavande. J'ai le sommeil léger et je suis toujours fatiguée le matin. Se réveiller avec une légère bouffée citronnée est énergisant (et rend mon réveil moins perturbant). Au travail, j'installe un diffuseur à côté de mon bureau et j'y verse de l'huile essentielle de romarin. « Le romarin est associé à une meilleure vitesse et précision cognitives », explique l'aromathérapeute et neuroscientifique Leigh Winters. « C'est ce qui se rapproche le plus du Rapeltout d'Harry Potter. » L'odeur qui flotte près de mon clavier est faible, mais je me retrouve tellement absorbée par mon travail que je suis surprise lorsqu'on me demande de signer pour un colis.
Jour 3:Avant une réunion mensuelle d'idées d'articles, j'applique quelques gouttes de romarin et de bergamote (pour apaiser) sur mes vêtements. Je prends place et je regarde la salle de conférence avec un regard neuf : elle est vitrée et totalement aérée. devenir de plus en plus conscient de soi que quelqu'un se demande à haute voix ce qui — ou qui — sent comme une boutique de tapisserie et que je sois distrait quand mon tour de lancer mon argumentaire arrive.
Jour 4Avant une soirée, je réessaie, avec une touche de jasmin sur ma robe, recommandée pour la sensualité et la confiance en soi. Au verre, mon amie dit que je sens le moisi (plus précisément, le vagin d'une vieille femme). Mon copain n'est pas d'accord.
Jour 7:J'utilise mon diffuseur de bureau sans interruption depuis une semaine et j'ai l'impression de vider ma boîte mail quand j'entends un léger sifflement dans le box d'à côté. Un collègue en a commandé un pour lui-même. Nous nous regardons, l'air de comprendre, avant de retomber dans nos pensées zen.
Post-scriptum:Porter des huiles essentielles n'est pas encore devenu une seconde nature, mais cette expérience m'a fait réaliser que j'utilisais le parfum comme thérapie depuis toujours, sans m'en rendre compte. Mon collier préféré contient une fiole en verre d'oud, de vanille, de santal et d'ambre, dont les senteurs s'intensifient à mesure qu'elles se réchauffent sur ma peau tout au long de la journée. C'est apaisant, et j'en ressens une bouffée juste au moment où j'en ai besoin. Et c'est toujours bénéfique.